
Descriptif : Les Croquis parisiens de Huysmans (1848-1907) nous promènent dans des paysages de la capitale qui échappent “aux fastidieuses opulences des quartiers riches”. Les panoramas de la Bièvre, “fumier qui bouge” et “exutoire de toutes les crasses”, ceux des remparts du Nord-Paris ouvrant sur la zone dénudée et couverte de “mendigots” et de chiens faméliques, donnent la couleur de son naturalisme, espèce d’impressionnisme dans lequel “la nature n’est intéressante que débile et navrée”. Le monde de Huysmans était uniment peuplé de “sacripants et d’imbéciles”, mais à tout prendre, les types de la “crapule délabrée des vieilles rues” – danseuses des Folies Bergère, blanchisseuses de mauvaise vie, “ambulantes” – avaient l’avantage du pittoresque. Dans l’esthétique du poème en prose, Huysmans croque l’instant et le détail. Il n’observe plus en naturaliste, mais en “micrographe de Paris” (Brandes).