"Qu'elles sont longues les années ! – comme elles pèsent sur les fibres agitées du poète, sur son âme au vol d'aigle, ces longues années d'outrage, de calomnie, d'injustice ; cette accusation de folie, cette solitude d'un cachot, ce cancer de l'âme ulcérée, alors qu'une soif impatiente de lumière et d'air dévore le cœur ; et ces barreaux abhorrés, dont l'ombre hideuse, interceptant les rayons du soleil, porte au cerveau, par l’intermédiaire de ma prunelle convulsive, une sensation brûlante de pesanteur et de tristesse."