La Misère au temps de la Fronde et saint Vincent de Paul
"Alphonse Feillet (1824-1872), bien oublié aujourd’hui, a connu sous le Second Empire une belle carrière de littérateur : on lui doit des ouvrages pour la jeunesse, des versions abrégées de Plutarque ou d’Homère, mais aussi des études sur des personnages historiques, comme le maréchal Abraham Fabert ou le cardinal de Retz. Son ouvrage sur la misère est doublement important. Certes le sujet ne pouvait que plaire à l’Empereur, fort soucieux du sort des petites gens. Et la manière de le traiter, à grands renforts de statistiques, est tout à fait nouvelle : « Pour avancer ou pour amener l’heure de la justice dans l’histoire, l’historien, à notre avis, ne doit apporter qu’un contingent de certitudes, des preuves et non plus des phrases. » Feillet, en précurseur, travaille déjà avec les méthodes de l’école méthodique."