
"Jules Michelet (1798-1874), agrégé en 1821, accumule ouvrages pédagogiques d’histoire, ouvrages d’érudition et essais alliant envolées romantiques et critiques de l’Église et de l’État. Ses essais (La Femme, Le Peuple, etc.) comme sa magistrale Histoire de France, le font connaître et contribuent au goût de l’histoire dans les différentes couches sociales, tout en lui attirant de nombreuses critiques. Son républicanisme lui vaut en 1852 de perdre son cours au Collège de France. Il refuse de prêter serment à l’Empire. La Montagne est un ouvrage atypique, présenté comme un livre d’histoire naturelle « qui ne veut, ne doit pas toucher à l’Histoire. Elle attristerait la Nature ». En réalité, Michelet y explore l’interpénétration de l’histoire et d’autres disciplines comme la géologie ou la géographie et expose en filigrane ses interrogations sur la fonction d’historien."