"Martin Nadaud (1815-1898) fait partie des Creusois qui viennent au XIXe siècle à Paris proposer leurs services en tant que maçons. Il suit des cours du soir, se passionne pour le socialisme utopique. Il est élu député de la Creuse en 1849, arrêté lors du coup d’État de 1851 puis banni. Il revient d’exil en 1870. Élu député républicain à de nombreuses reprises, il soutient le combat pour la laïcité et l’instruction publique, mais aussi la cause des associations ouvrières qui militent pour la retraite et la protection contre les accidents du travail. Retiré en Creuse, il écrit Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon. Dans son vibrant plaidoyer Les Sociétés ouvrières, il convoque fréquemment l’histoire et déplore que « tout cela n’empêchera point les historiens de la royauté et de l’Église de répéter sur tous les tons que le catholicisme a servi la civilisation »."