
Economie et société / Civilisations
Littérature et classiques / Humour
Descriptif : La Physiologie de l’employé compte parmi les plus méchantes pages que Balzac (1799-1850) ait pu écrire sur l’administration et ses employés. “Il est difficile de décider, écrit-il, si ces mammifères à plumes se crétinisent à ce métier, ou s’ils ne font pas ce métier parce qu’ils étaient un peu crétins de naissance”. L’employé y est uniment décrit comme “un homme qui pour vivre a besoin de son traitement et qui n’est pas libre de quitter sa place, ne sachant faire autre chose que paperasser”. L’accumulation des différents types et sous-types d’employés (le commis ganache, le collectionneur, l’homme de lettres, le vaudevilliste, le cumulard, ou le “pauvre employé”, etc.) suit la règle des physiologies, mais non le ton acerbe dirigé contre la “manie des places” et une administration que le nombre “fantastique” de ses employés vouait (déjà ?) à l’inertie et à la médiocrité.