Physiologie de l'étudiant
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Descriptif : Si le jeune provincial n’est qu’une “chrysalide représentée […] par une longue redingote chocolat”, patience, un “papillon brillant” ne tardera pas à en sortir et le provincial risible aujourd’hui “aura une tenue moderne, chicarde, Chochnosogue”. La Physiologie de l’étudiant de Louis Huart (1813-1865) décrit cette métamorphose. Établissement de l’étudiant dans sa mansarde garnie du Quartier latin, adoption du gros cigare noir ou de la pipe, mastication de biftecks en caoutchouc, science du parapluie (pour attraper la grisette à ruban rose), cancan, parties de campagne et promenades en âne, indigence et “carotte” (lettre au père) caractérisent essentiellement la vie de l’étudiant (si l’on en excepte la forcément brève période d’examens). Ayant voltigé ainsi pendant trois ans, l’étudiant de retour en province “nous offre le spectacle prodigieux d’une métempsycose [sic]” qui a lieu en sens inverse : le brillant papillon “se transforme en chrysalide pour le restant de ses jours”.