Saint-Point, 15 novembre 1838QUAND le printemps a mûri l’herbe Qui porte la vie et le pain, Le moissonneur liant la gerbe L’emporte à l’aire du bon grain ; Il ne regarde pas si l’herbe qu’il enlève Verdit encore au pied de jeunesse et de sève, Ou si, sous les épis courbés en pavillon, Quelques frêles oiseaux, à qui l’ombre était douce, Du soleil ou du vent s’abritaient sur la mousse, Dans le nid caché du sillon.
A. Lemerre (Paris)
1886
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