"LUI. — Ta poitrine sur ma poitrine, Hein ? nous irions, Ayant de l’air plein la narine, Aux frais rayonsDu bon matin bleu qui vous baigne Du vin de jour ?... Quand tout le bois frissonnant saigne Muet d’amourDe chaque branche, gouttes vertes, Des bourgeons clairs, On sent dans les choses ouvertes Frémir des chairs :Tu plongerais dans la luzerne Ton blanc peignoir, Rosant à l’air ce bleu qui cerne Ton grand œil noir,Amoureuse de la campagne, Semant partout, Comme une mousse de Champagne, Ton rire fou :Riant à moi, brutal d’ivresse, Qui te prendrais Comme cela, — la belle tresse, Oh !"
L. Genonceaux (Paris)
1891
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