"Mon vieux manoir est toujours sous la neige Sur le sommet du mont aérien ; Pauvre isolé, c’est Dieu qui m’y protège ; Hors votre oubli, je n’y redoute rien : Qu’attendez-vous pour rendre à son ivresse Mon cœur, flétri, trop longtemps sans espoir, Vous, l’œil voilé d’ineffable tristesse, Qui me disiez : « Je reviendrai vous voir. »Voici déjà le printemps qui s’avance Avec l’encens, la verdure et les fleurs Et cet émoi de secrète souffrance Qui fait rêver et palpiter les coeurs : Imitez-le, car il tient la parole Qu’il me donna quand, partant du manoir Comme un ami dont l’adieu nous désole, Il me disait : « Je reviendrai te voir."
Amyot (Paris)
1865
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