La Femme du déporté de 1871
"Au début de la IIIe République, la littérature, soumise à la censure, propose une image très négative de la Commune. Les lois en faveur de la liberté de la presse et de l’amnistie des communards permettent après 1880, l’émergence de romans faisant apparaître des héros positifs parmi les insurgés. L’Insurgé de Vallès, roman autobiographique publié en 1886, en est l’exemple le plus célèbre. En revanche, La Femme du déporté de 1871 : Grand Roman historique de B. Sernin-Castex a sombré dans l’oubli. Il constitue pourtant un essai très original d’investissement du roman historique comme moyen d’écrire une histoire tue par les historiens contemporains, évoquant les affrontements sanglants de la Commune, et le sort des déportés. B. Sernin-Castex, publiciste, avait en effet rencontré le succès avec son Petit évangile républicain et socialiste dédié au peuple (1871), réédité à plusieurs reprises."