"I. — Parmi les secrétaires dont s’aida Bacon de Vérulam, il en est un que le célèbre lord avait particulièrement en affection : celui-là même qui devait, aux yeux de la postérité, tenir en balance sa gloire d’initiateur. Si nous nous en rapportons au dire d’un biographe, non seulement le chancelier mit Thomas Hobbes à contribution comme traducteur latin de quelques-uns de ses ouvrages, tels que celui qui porte ce titre : De la Vraie Grandeur des Royaumes et des Etats ; mais de plus il rechercha, apprécia hautement le commerce de ce secrétaire ; il aimait à l’emmener dans ses promenades, à deviser avec lui des grands problèmes, à lui faire noter au vol les idées qui traversaient son esprit, sauf à ne plus entendre ni l’un ni l’autre les pensées ainsi surprises, lorsque ensuite ils les relisaient."