"« Dis, ô muse, ce mortel qui, après la prise de Troie, fut si longtemps errant, visita tant de cités et observa les mœurs de tant de peuples. » C’est ainsi qu’Homère, peut-être alangui par l’âge, oubliait ses inspirations guerrières et les combats qu’il chantait dans sa jeunesse, pour raconter aux Grecs suspendus à ses lèvres, les longues pérégrinations et les merveilleuses aventures du roi d’Ithaque. A la place d’Ulysse, au lieu de ce personnage fabuleux que la colère des habitants de l’Olympe poursuit d’asile en asile, de rocher en rocher, nous avons pris saint Jérôme, curieux de suivre dans ses voyages ce pèlerin de l’Église latine, cet admirateur des anciens philosophes, entraîné comme eux vers des régions lointaines par un amour non moins ardent de la sagesse."