Fastes poëtiques de la Révolution française
"(Le général DESSAIX, au Roide Perse.)GRAND roi, vous m’ordonner de vous dire les maux Qui plongèrent la France en un affreux chaos, Et de nos factions le triomphe exécrable, Et d’un prince adoré la chute déplorable : Quoique mon cœur troublé de ce noir souvenir Se plonge dans le deuil, je vais vous obéir.Ils n’étaient plus, ces jours d’immortelle mémoireQu’un prince magnanime investit de sa gloire ; Ce grand siècle d’honneur, où la palme des arts Mêlait sa pompe auguste aux lauriers du dieu Mars ; Où tout retentissait sur les bords de la Seine Des travaux de Pascal, des exploits de Turenne ; Où l’éclat le plus pur décorait la valeur, Où les plaisirs, eux-même, avaient de la grandeur, Où l’encens des Boileau, la lyre des Corneilles, D’un règne éblouissant Illustraient les merveilles."