"Pourtant tu t’en iras un jour de moi, Jeunesse, Tu t’en iras, tenant l’Amour entre tes bras, Je souffrirai, je pleurerai, tu t’en iras, Jusqu’à ce que plus rien de toi ne m’apparaisse.La bouche pleine d’ombre et les yeux pleins de cris, Je te rappellerai d’une clameur si forte Que, pour ne plus m’entendre appeler de la sorte, La Mort entre ses mains prendra mon cœur meurtri.Pauvre Amour, triste et beau, serait-ce bien possible Que vous ayant aimé d’un si profond souci, On pût encore marcher sur le chemin durci Où l’ombre de vos pieds ne sera plus visible ?"
Calmann Lévy (Paris)
1902
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© Collection XIX 2018
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