La Colonne Vendôme
"Théodore Labourieu, révolutionnaire en 1848, est un infatigable polygraphe. Plume acérée, auteur de pièces, il connaît le succès pour ses feuilletons romanesques. Soutenant l’utilité sociale des arts industriels, il fonde la revue L’Art du XIXe siècle, et déclare par exemple : « L’art n’est pas un luxe ; c’est une nécessité. » La Colonne Vendôme (1871) correspond sans doute à une volonté du romancier de se démarquer d’événements auxquels il aurait participé. Ainsi l’éditeur souligne dans la préface que Labourieu « [fait se] mouvoir, dans des scènes épisodiques, les divers personnages très historiques, qui ont concouru soit à l’érection, soit à la dégradation de la Colonne Vendôme : monument impérissable, parce qu’il est aussi cher à la nation qu’il est un épouvantail à l’Étranger, parce que, quiconque le touche, touche à l’honneur de la France »."