La Place de l'homme dans l'univers
"Lorsque l’homme eut l’intelligence suffisamment développée pour pouvoir méditer sur sa propre nature, ainsi que sur celle de la terre qu’il habitait, il dut être profondément impressionné par le spectacle nocturne des cieux étoilés. L’éclat intense et étincelant de Sirius et de Véga, la lumière plus condensée, plus douce, de Jupiter et de Vénus, l’étrange groupement des étoiles brillantes en constellations, pour lesquelles il trouva des noms fantastiques, indiquant leur ressemblance avec divers animaux ou formes terrestres ; l’existence d’un nombre apparemment infini d’étoiles plus ou moins brillantes, éparpillées dans toute l’étendue des cieux, plusieurs d’entre elles n’étant visibles que durant les nuits les plus claires et avec une vue perçante, toutes ces merveilles, dis-je, inaccessibles à cette époque aux recherches de l’homme, durent ouvrir un champ d’une étendue infinie à son imagination."