"La Normandie est bien une des plus verdoyantes et des plus riches contrées de France, quoiqu’elle n’en soit pas le jardin, et c’est même, en été, une des plus gaies ; la Seine avec ses incomparables méandres, de Rouen à la mer, la sépare en deux et lui sert de poétique ceinture ; partout des rivières, des ruisseaux, des vallées luxuriantes où. le bétail est à demi enfoui jusqu’au poitrail, des collines boisées, couronnées de sombres sapinières, des plateaux immenses et fertiles couverts de fermes et de châteaux, montrant à l’horizon leurs verts parallélogrammes de peupliers ; tout cela est vivant, la race y est belle et n’a pas trop dégénérée depuis le grand Guillaume ; le paysan y est bien un peu avare et pas mal enclin aux procès, mais au fond il est bon vivant, assez hospitalier, et par dessus le marché très fin, ce qui ne gâte rien."