"Il est, à Paris surtout, d’étranges existences qui sont une énigme et pour la foule, et pour ceux qui entourent ces êtres mystérieux, et même pour les rares amis qu’ils peuvent avoir. Quoique à première vue ils semblent vivre de la vie de tous, ils sont toujours enveloppés d’une espèce de brume qui noie leurs contours, et où viennent s’émousser les regards les plus curieux, les plus investigateurs. La mort, le plus souvent, est l’Œdipe de ces existences sphinxales, et quelques lignes insérées dans les journaux, aux nouvelles diverses, donnent une heure de célébrité à ces êtres étranges, qui ne demandaient qu’à rester inconnus, enveloppés d’un mystérieux linceul trempé de larmes rarement de sang, ensevelis presque toujours dans la tombe d’un premier rêve, et comme murés dans l’isolement et dans l’oubli par un enchaînement de circonstances fatales."