Dans le joli village du Doué, entre Nantes et Clisson, il y avait une maison de campagne entourée d’un très grand jardin ; et dans ce grand jardin, deux petits enfants jouaient toute la journée. Ils ne s’ennuyaient jamais, quoiqu’ils fussent encore trop petits pour apprendre à lire ; mais leur jardin était si beau ! ils pouvaient y changer d’occupations tant qu’ils voulaient, ils y trouvaient toujours quelque chose de nouveau à entreprendre. On y trouvait de tout, dans ce jardin : des plates-bandes garnies de fleurs, qu’on variait suivant les saisons ; des gazons où il n’était pas défendu de marcher et même de se rouler ; des charmilles où l’on pouvait, l’été, se mettre à l’abri du soleil ; des arbres fruitiers qui donnaient des cerises, des abricots, des pèches, des prunes, des poires et des pommes ; et les bordures des plates-bandes étaient faites de fraisiers où Georges.