"Le pistolet était toujours là. Georges d’Aspremont le reprit pour la troisième fois.Il se regarda dans la glace comme pour se dire adieu. En voyant sa belle tête pâle et attristée, il pensa au mot d’André Chénier : « Il y avait quelque chose là ! »Et comme si déjà l’âme se séparait du corps, il murmura : — Après tout, nous nous retrouverons peut-être sous cette figure-là dans un autre monde.Il n’avait ni la beauté d’Antinoüs, ni la beauté martiale de Hoche, ni la beauté féminine de Raphaël et de Lamartine, — à vingt ans, — mais les femmes le trouvaient beau, avec son profil un peu fier, sous sa moustache brune, sous son expression amoureuse, sous je ne sais quel grand air qui lui donnait un talon de bottine de plus, quoiqu’il fût déjà très-haut sur pied."